L'album Secret Love (à paraître le 09.01.26 via 4AD) est l’expression la plus aboutie à ce jour des profondes amitiés à l’origine de Dry Cleaning, entre la chanteuse Florence Shaw, le guitariste Tom Dowse, le batteur Nick Buxton et le bassiste Lewis Maynard. Ici, le quatuor sud-londonien s’affirme à la pointe de l’avant-garde rock. Il catalyse la paranoïa reaganienne du punk et du hardcore américain du début des années 80 avec l’assurance désinvolte de Keith Richards. S’y mêlent le stoner rock, la dégradation dystopique, un no wave espiègle et des arpèges pastoraux. La diction de Florence, minutieusement ajustée aux paysages sonores de ses camarades, l’inscrit dans la lignée des artistes de spoken word, de Laurie Anderson à Sue Tompkins de Life Without Buildings.
La suite de 2021’s New Long Leg et 2022’s Stumpwork a vu le jour dans des salles de répétition à Peckham, où les quatre membres écrivaient, jouaient et réagissaient ensemble. Chez Dry Cleaning, musique et paroles forment un tout indissociable et vivant. Secret Love a pris forme au fil de séances inspirantes dans le studio The Loft de Jeff Tweedy à Chicago, puis de sessions plus explosives avec Alan Duggan et Daniel Fox de Gilla Band à Sonic Studios à Dublin. Le groupe a tiré parti des particularités sensorielles de chaque lieu avant de finaliser l’album avec Cate Le Bon à Black Box, dans la vallée de la Loire. Après avoir rencontré plusieurs producteurs potentiels, ils ont choisi Cate – artiste solo reconnue, également productrice pour Deerhunter, Devendra Banhart, Wilco et Horsegirl – pour sa positivité franche et son ouverture d’esprit. “Être dans une pièce avec eux et ressentir cette vitalité, cette force vitale qui circule entre eux, c’est une expression absolument unique”, confie-t-elle.