Black Yaya
DAVID IVAR aka BLACK YAYA est un nouveau chanteur / songwriter, mais pas un nouveau-né dans le monde des songwriters de génie. David Ivar est connu pour écrire, enregistrer et performer au sein de HERMAN DUNE. Avec son groupe, il a voyagé à travers le monde et a enregistré plus de 10 albums, notamment STRANGE MOOSIC (2011), NEXT YEAR IN ZION (2008), NOT ON TOP(2004). L’album GIANT (2006) a marqué un tournant dans la manière d’enregistrer les chansons du groupe : un studio et un équipement professionnel ont été utilisés pour la première fois. Le public s’est élargi... et cela a permis à HERMAN DUNE d’enregistrer plus de 10 sessions pour la BBC1 grâce au soutien de John Peel. Herman Dune est souvent cité comme groupe culte et influent par de nombreux fans de musique et groupes.
Mais un jour de Novembre 2012, David Ivar s’est réveillé avec un étrange sentiment de vouloir prendre ses distances avec son groupe. Il a aimé chaque moment qu’il a partagé avec ses amis, son frère, mais il a changé au fur et à mesure des années. Il avait besoin de pouvoir parler pour lui-même, et seulement lui. En tant que membre d’HERMAN DUNE, il avait l’impression d’être caché derrière un monstre, un monstre gentil certes mais qui bridait légèrement ses envies. Il avait cette nécessité d’en sortir pour se révéler. Quand le temps est arrivé où David Ivar avait assez de chansons pour faire un set complet et sans vieux titres, il commença à jouer des concerts solo avec une simple guitare acoustique. Il fit notamment une longue tournée européenne en 2013 ainsi que de nombreux concerts en Californie où il passe désormais la plupart de son temps. Il a donné beaucoup d’énergie pour être un tout nouvel artiste, “un rookie”, jouant dans de petits clubs pour de petits cachets devant un public totalement nouveau qui ne connaissait absolument aucune de ses chansons. David Ivar a aimé ses concerts et cette idée de tout recommencer à nouveau. Se remettre en cause et sortir de sa zone de confort, convaincre à nouveau le public chaque soir, renaître, réapprendre, écrire seul sur la route et affronter la solitude, seul comme il n’avait jamais été auparavant.
Après avoir tourné pendant plusieurs mois à affiner ses morceaux, il s’est senti prêt pour enregistrer. Pour BLACK YAYA, David Ivar avait envie de retourner aux sources : enregistrer tout lui-même, loin des facilités que lui offraient HERMAN DUNE afin de retrouver cette sensation particulière d’enregistrer sur un 4 pistes comme il le faisait au lycée, libre de tout essayer sans pression de temps ni de coût.
Ses héros sont Chuck Berry, Bob Dylan et John Lennon, il les aime de tout son coeur en tant que chanteurs, compositeurs, interprète et guitariste. Mais il est difficile de trouver un songwriter disant ne pas être influencé par de tels noms. En plus de ces pères, DAVID IVAR a un infini respect pour David Berman de SILVER JEWS. Il a écouté chacun des albums de SILVER JEWS avec ceux du Velvet Underground, Leonard Cohen et Jonathan Richman. Il aime aussi tous ces artistes avec lesquels il a eu la chance de collaborer ou de croiser leur route : John Darnielle des Mountains Goats, Turner Cody, Jeffrey Lewis, Kimya Dawson et Adam Green.
Puis David Ivar a pris sa guitare et son équipement d’enregistrement, (principalement un micro Electrovoice qu’il a obtenu pour le prix de deux bouteilles de Tequilla) à Los Angeles, Californie près de Malibu où il savait qu’il pourrait s’offrir un studio près de l’Ocean. Les chansons de Black Yaya ont toutes été enregistrées et en totalité par lui-même:, batterie, basse, guitare, piano, orgue, harpe. Parfois, tu as juste besoin de tout faire toi-même, de ne parler à personne d’autre qu’un micro et un enregistreur. David Ivar a vraiment aimé jouer autant d’instruments pour emmener ses chansons quelque part où il n’avait jamais été auparavant, voguant vers de nouveaux horizons dans les arrangements. Enfin, David Ivar a enregistré la voix de sa compagne Mayon qui a prêté sa voix sur certaines chansons. Il a ensuite donné tous ses enregistrements à son ami Antoine Gaillet qui venait d’ouvrir son propre studio “Goo” (hommage à Sonic youth) pour mixer l’album. David Ivar partageait enfin ses nouveaux morceaux pour la première fois. Après une semaine à travailler dessus, le mix final était prêt.
David Ivar a désormais une autre carrière dans l’art et expose ses dessins en Europe, Asie et Amérique. Pour la pochette de l’album, il avait néanmoins envie d’une photo de lui. Il a donc fait appel au photographe français Thomas Humery qui a utilisé un appareil photo du début du 20ème siècle. Il a réalisé un portrait de David Ivar étrangement maquillé après l’un des ses concerts. Steve Keene, son peintre contemporain préféré a fait son portrait pour le livret et Mayon Hanania les illustrations pour les paroles. David Ivar a amené le projet Black Yaya à son label européen préféré City Slang, un endroit où ils écoutent et croient toujours en la musique. Ils ont décidé de travailler ensemble et de sortir Black Yaya en Mars 2015.