Autolux
Écouter un album d’Autolux a toujours été comme être transporté temporairement dans un univers complétement différent, où la désorientation et l’intrigue sont les forces dominantes et où la meilleure stratégie de navigation est d’embrasser ce qui est inhabituel et mystérieux.
“Pussy's Dead”, le troisième album du trio basé à Los Angeles, est une expérience sonore encore plus immersive. On retrouve un côté électronique dans les embruns organiques des chansons qui composent cet album, mais cela vient d’avoir digitalement déconstruit ce qui a été joué par des humains plutôt que d’avoir précisément programmé des sons synthétiques et de les avoir fait jouer par un ordinateur. Les percussions ont principalement été créées en jouant sur d’autres objets qu’une batterie.
“Quand je pense à cet album, au niveau de l’atmosphère, c’est l’album le plus satisfaisant que nous avons fait, dit Edward. Et concernant le son, c’est aussi le plus étrange et le plus dense. » Pour renforcer ce sentiment, Autolux a aussi fait le choix délibéré de minimiser la guitare électrique. Ceci est un changement par rapport à leurs albums précédents inspirés du post-punk et à l’époque desquels ils ont tourné avec Nine Inch Nails, les White Stripes et les Queens Of The Stone Age.
“L’intention émotionnelle, le message des chansons, a toujours été la chose la plus importante pour nous, dit Edwards. Et, au moins cette fois-ci, la guitare électrique semblait se mettre en travers de cela. C’était plus difficile d’ajouter des choses qui sonnaient à l’évidence comme de la guitare électrique, ou d’utiliser des guitares électriques comme on l’a fait sur les deux albums précédents. Et quand on retirait tout ça, toute la place était libre pour que l’atmosphère, l’ambiance, les paroles et les voix aient le bon impact. »